« Et deux hommes s’entretenaient avec lui: c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allaient se réaliser à Jérusalem. » (v30)

En la fête de Saint Elie aujourd’hui, ce prophète dont l’importance est grande au Carmel, je voudrais évoquer deux aspects de sa personnalité : sa gloire et sa pauvreté.

Cet homme puissant en paroles et en actes, qui n’a pas peur d’affronter rois et faux prophètes, a fui devant les menaces d’une femme tyrannique, Jésabel. Apparu dans la gloire de Dieu avec Moïse, il entretient avec Jésus de sont départ à Jérusalem. Jésus, Fils de Dieu, Roi et Messie, a choisi de traverser l’épreuve de la Croix, vivant sa kénose jusqu’au bout, dans la faiblesse et le dépouillement total, pour nous revêtir de sa gloire. Elie, qui contemple et confesse la gloire du Christ sur le Thabor, témoigne aussi des souffrances et de la mort du Messie.

En solitude, Elie entretenait avec Dieu comme avec un ami. Homme choisi et puissant, il avait besoin de vivre cette intimité continuelle avec Dieu pour prendre force et courage. Éprouvée dans son désespoir et sa faiblesse, il est nourri par le pain et l’eau, symbole de l’eucharistie et l’eau vive de l’Esprit.

J’entends Elie sur le Thabor affirmer :  » Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens ».