Demeurer au lieu de la question
« Tous étaient étonnés de ce qu’il faisait » (v43b). Les disciples « craignaient de l’interroger » (v45). Il est parfois bon de demeurer au lieu de la question pour laisser mûrir la réponse, pour laisser advenir le sens.
Pierre reconnait Jésus comme le Christ (Lc 9,20). Il doit garder le secret (Lc 9,21). Jésus commence à annoncer sa passion (Lc 9,22). L’événement de la Transfiguration a tellement saisi Pierre et ses compagnons, qu’ils gardent le silence (Lc 9,36). La guérison de l’épileptique (v42-43) entraine la deuxième annonce de la passion, comme pour prévenir tout rêve de puissance (v44).
L’épreuve de la réalité vient raboter, poncer, tamiser les illusions, les malentendus et les faux objectifs. Elle nous apprend que l’essentiel n’est pas tant le but à atteindre que le chemin parcouru ensemble. C’est lui qui nous transforme et nous donne d’accueillir l’inattendu, l’inouï, l’inimaginable (Lc 24,25-27.44-47).
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