Jésus vient de guérir un épileptique (Lc 9,37- 43a). La foule est frappée, étonnée par cet événement (v43). Trois de ses disciples ont été témoins de sa Transfiguration (Lc 9,28- 38). Et Jésus dit aux disciples : « Le Fils de l’Homme va être livré aux mains des hommes » (v44). Dans le contexte d’émerveillement devant ce qui se passe et se vit avec Jésus, cette parole est irréelle pour les disciples, tant le décalage est grand.
« Vous (les disciples), mettez vous bien dans les oreilles les paroles que voici » (v44) ; échos à un appel plus général : « Entende qui a des oreilles pour entendre » (Lc 8,8) ; échos à une parole plus ancienne : « Le Seigneur éveille chaque matin…mon oreille pour que j’écoute comme un disciple… et moi, je n’ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé » (Is 50, 4-5).
« Le Fils de l’Homme va être livré aux mains des hommes » (v44). Mais les disciples ne comprennent pas, résistent au sens de cette parole. Ils craignent de l’interroger (v45 : crainte de casser l’ambiance ou crainte de montrer qu’ils n’ont pas compris ? Ils se dérobent et passe à autre chose : « Qui peut bien être le plus grand parmi eux ? » (v46). La parole comme une graine est étouffée (Lc 8, 15).
Combien l’écoute est difficile ! O Seigneur, viens éveiller mon oreille, donne-moi un cœur qui écoute.
Un commentaire
on peut entendre mais pas nécessairement écouter.
Écouter demande un grand abandon.