Jésus vient de guérir un enfant épileptique et toute la foule est frappée par la grandeur de Dieu. Mais, il ne suffit pas d’être ébloui par les merveilles de Dieu pour devenir disciple. Car, le chemin de la Passion que Jésus va prendre, les disciples auront aussi à le vivre avec lui. En effet, le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur (Mt 10, 24)

L’annonce de la mort violente de Jésus par la main des hommes met en garde les disciples contre tout rêve de puissance. Avec tout Israël, ils attendent un Sauveur qui les délivre de l’oppression de Rome, et Jésus leur annonce un Messie faible, livré aux mains des hommes. Ce langage est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu (1 Co 18) …
De toute évidence, pas plus que les disciples, nous ne pouvons comprendre … cette parole demeure voilée pour nous aussi !

Et les disciples ont peur d’interroger Jésus … Avec eux, demeurons au lieu de la question pour laisser mûrir la réponse et laisser advenir le sens … demeurons ouverts et accueillants à l’inouï de notre Dieu qui se révèle dans la petitesse d’un enfant et dans la faiblesse de la Croix.