Jésus vient d’annoncer à ses disciples qu’il serait livré aux mains des hommes (Lc 9, 45). Et résolument, le visage déterminé, sans se laisser influencer par ses peurs et ses sentiments, il marche vers Jérusalem où il sera mis à mort. Il ne désire pas la passion et la croix, mais il sait que c’est le chemin ultime de l’amour, passionné qu’il est d’accomplir le dessein de salut de Dieu pour tous les hommes. Jésus veut aller au bout de l’amour, jusque dans les lieux les plus ténébreux, violents et hostiles de notre humanité.
Mais pourquoi « faut-il que le Fils de l’homme souffre beaucoup et soit tué » (Lc 9, 22) ? N’est-ce pas parce que l’Amour n’est pas aimé ! Jésus, comme un mendiant, frappe à la porte du cœur de tout homme. Mais il est rejeté par les samaritains parce qu’il est juif et il sera rejeté par les autorités juives parce qu’il accueille les pécheurs, les païens, les samaritains. L’Amour est universel, mais le cœur de l’homme est divisé.
Rejeté de tous, Dieu préfère mourir pour ses ennemis plutôt que de les faire périr ! Il choisit la vulnérabilité au lieu de la force violente, des paroles de paix plutôt que le feu de la destruction.
Quel esprit, quelle logique habite mon cœur ? Celle de la rancune, de la jalousie, du rejet et de la destruction de mes ennemis ou celle du Christ qui est venu pour que tout homme ait la vie ? « Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. » (Mt 5, 44)
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