Il n’est pas difficile de comprendre que pour Jésus, aller à Jérusalem, c’est pour le moins, aller au-devant d’ennuis !
Par trois fois, ce petit extrait de l’Évangile nous parle de sa face ou de son visage. (C’est le même terme grec qui est repris) Il est, de la personne, à la fois ce qui voit et ce qui est vu. On n’y lit pas seulement douleur, fatigue ou affliction, mais aussi joie, sévérité, dureté, et détermination. Le cœur de l’homme modèle son visage. Et c’est le visage du Christ que nous voulons voir !
La résolution lue sur celui-ci nous rappelle que le chemin que Jésus veut parcourir lui permettra d’accéder à ce qu’il désire : aller jusqu’au bout de l’amour, quels que soient les obstacles et les difficultés. Il sait qu’il avance en terrain miné. Mais c’est maintenant le moment, le temps favorable, envers et contre tout.
C’est avant tout pour Jésus, qu’il y a « Le défi de Jérusalem »[1] . Il ne s’y soustraira pas. Là où il passe pour se rendre dans la ville sainte, en Samarie, il n’est pas accueilli. Alors, faire tomber le feu du ciel pour anéantir les opposants ? Non, mais poursuivre la route. Aller à Jérusalem.
Mais Jésus n’y va pas seul. Ceux qui sont avec lui avancent aussi en situation difficile. Ils vivent « tiraillés » entre ce qui séduit, attire et se reflète sur la face de Jésus, son message, la finalité de sa mission, et ce qui révulse, à savoir le chemin pour y accéder, rempli d’embuches, de discordances et de contradictions.
Alors, comment oser se déterminer pour ce qui compte vraiment, parvenir à la véritable liberté, comment s’engager sans réserve dans le réel qui s’impose ?
Avec Jésus et à sa suite, nous pouvons prendre avec courage, avec un cœur simple et pauvre, la route de nos existences, celles qui mènent aussi à Jérusalem, opérant jour après jour, mais jamais seuls, les choix auxquels nous invite l’amour.
[1] Cf. le titre du livre de E.E Schmitt
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