Tous les dialogues dans ce texte se déroulent sur le chemin qui conduit vers Jérusalem. Jésus prend librement, résolument ce chemin, l’itinéraire mystérieux du Fils de l’Homme.
À celui qui prend l’initiative de le suivre, comme à celui qui est appelé, Jésus trace clairement le chemin: “Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre du Royaume de Dieu” (v. 62).
Il ne s’agit pas d’un parcours donné d’emblée ou d’une réponse toute faite, mais d’un chemin de perte et de dépouillement à vivre et à assumer. C’est un cheminement ardu, difficile qui bouleverse les attentes et les plans déjà organisés et prévus.
Mais, qu’est-ce qui poussent ces personnes et nous avec elles de tout quitter pour suivre Jésus, Lui qui n’a pas où reposer la tête?
Seule l’expérience de sa Vie en nous révèle la soif qui nous habite; une soif que personne ne peut étancher sauf Lui. Seule l’expérience de son Amour allume la flamme qui demeure en nous, embrase tout notre être et nous lance dans cette aventure. Lui seul devient notre garantie, ni les lieux, ni les nôtres.
En recevant ce TOUT, toutes choses deviennent un “rien” à nos yeux. Nous sommes attirés vers un au-delà qui pose l’essentiel de notre vie.
Quand nous recevons la Vie, la vraie, nous serons prêts à tout quitter; à graver la montagne qui n’estqu’unevéritabledescentedansnosprofondeurslàoùdemeurenotre Bien-Aimé.
“Cherchant sans trêve mes amours,
J’irai par ces mots, ces rivages,
Je ne cueillerai point de fleurs,
Sans peur, je franchirai les forts et les frontieres” (CS B, 3).
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