Luc 9,22-25
« Il faut que… » Comme il nous est difficile de lire ce « il faut », nous qui aimerions tellement qu’il n’en soit pas ainsi ! Pourquoi donc fallait-il ? Y-a-t-il une fatalité, un passage obligé à entendre, un manque de liberté de Jésus ?
Il est préférable d’entendre que c’est le don de soi qui est mis en avant et non la souffrance. Ce n’est pas la souffrance du Christ qui nous vaut d’être sauvé, d’être visité dans nos propres souffrances et d’avoir la certitude que le Ressuscité nous visitera. Mais Jésus n’a cessé de donner sa vie pour son Père, pour ses disciples, pour les pauvres, les malades, les estropiés…c’est en vivant la souffrance dans sa chair humaine, que Dieu a rejoint les pauvres et les malades. Avant la crucifixion, il a connu le rejet des autorités, les mensonges, les duperies, les insultes ; enfant, il fut réfugié en Egypte. Parce que Dieu a connu la souffrance, il va nous aider à l’habiter et la traverser avec Lui.
Alors, oui, nous pouvons affirmer qu’il fallait, qu’il n’y avait pas d’autres chemins d’amour pour Dieu, pas d’autres chemin pour vivre avec Lui notre humanité.
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