Cette série de rencontres semble venir de nulle part : quand et où Jésus a-t-il rencontré ces personnes ? Suite à quel évènement, quelle parole échangée ? Quel regard ? Nous ne savons rien… ces récits différent réellement des récits des premiers apôtres, au bord du lac ou au bureau de publicain où les circonstances y sont développées. Nous ignorons même le nom de ces anonymes qui regarderont en arrière !
Le seul indice précieux que Luc donne est que Jésus est en marche. L’homme qui marche appelle et quiconque veut le suivre ne peut regarder en arrière. Si tant les renards que les oiseaux parcourent de longues distances en journée, ils reviennent dans leurs terriers et leurs nids. La problématique n’est donc pas dans la distance parcourue.
Qui met ses pas à la suite du Christ est dans une dynamique de non-retour. Sa vie en est transformée s’il accepte d’en prendre les moyens : fixer son regard sur le Christ.
Thérèse d’Avila le comprit si bien : «Je me méfiais de moi-même, ma faiblesse pourrait me faire faire marche arrière…»( Vie 3, 7). Et elle sut en prendre les moyens : « Je répète qu’il est très important de commencer ce chemin avec une ferme résolution… » (Chemin 39,1)
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