Jésus rend la parole à un homme, rendu muet par la présence en lui d’un démon. Il rend à cet homme sa dignité humaine.Cette œuvre de miséricorde suscite la division: ceux qui sont dans l’admiration; et ceux qui refusent de reconnaître en Jésus, le Messie, le « signe » venant du ciel. Leur refus les amène à remettre en question l’origine de son autorité.
Quelle pourrait être cette autorité que Jésus exerce sur l’esprit du mal?
« Par le doigt de Dieu ». Jésus affirme que c’est par une intervention immédiate du Très-Haut, que le démon a été chassé et que la parole a été rendue à cet homme. C’est aussi par ce doigt de Dieu que le Seigneur libéra son peuple de l’esclavage des Égyptiens (Ex 8, 15).
Il est étonnant que Jésus utilise cette même expression! Nous ne la trouvons que deux fois dans la Bible. Serait-ce pour démontrer qu’il pose un geste libérateur, un geste divin qui libère l’homme de l’esclavage,de toute aliénation, de toute division?
Nous-mêmes, comme tant d’autres, sommes paralysés par la peur, oppriméspar la violence, liées par des chaînes, des addictions, des dépendances aliénantes…
Ne restons pas muets!
Une parole, un geste, une présence… peuvent libérer ce qui nous empêche d’avancer librement sur le chemin de la vie.
C’est à une parole créatrice et libératrice, reçue et donnée, que Jésus nous invite à poser et a recevoir aujourd’hui.
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