« Es-tu venu pour nous perdre ? » crient les démons…
Dès que Jésus se présente à la synagogue dans son identité singulière, en enseignant comme ayant autorité, les démons sortent. Ils ne supportent pas cette situation de vérité
Les démons figurent le mal. Ce dernier pourrait bien résider dans la crainte d’être soi-même. Il résiderait dans le mensonge: ne pas accueillir son identité et se cacher derrière des paroles, des attitudes d’un autre, sans chercher en soi une parole personnelle. Le mal serait alors cette spirale mensongère : croire que l’on peut parler en répétant à partir d’un autre.
Dans le livre de la Genèse, le mal, préfiguré par un serpent, voulait faire croire que le seul chemin pour être soi-même consistait à voler chez l’autre, à vouloir être comme Dieu.
Tant le livre de la Genèse, que ces débuts de la mission de Jésus nous incite à agir, parler à partir de nous, de notre humanité, de notre identité personnelle.
Jésus a assumé son identité de Fils. Il n’est pas venu pour nous perdre mais il est venu chercher ce qui était perdu : notre être unique, notre être de fils de Dieu, aimé personnellement de Dieu, appelé à poser un « je ».
© Ratner Eve and the serpent
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