Jésus « les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes ». Sa parole ne transmet pas seulement la tradition des anciens, elle enseigne, c’est-à-dire elle donne des interprétations, conduit à la réflexion. « Vous avez entendu qu’il a été dit aux ancêtres… Moi, je vous dis… » (Mt 5, 21-22. 27-28. 31-32.33-34. 38-39. 43-44). L’enseignement de Jésus nous invite à discerner les signes du temps et à prendre sa responsabilité d’humain (répondre pour soi ; Cf Lc 12,54-57).
L’homme possédé d’un esprit impur crie : « Je sais qui tu es : le saint de Dieu » (v24). Un savoir n’est pas un enseignement. Chargé de préjugés, monolithique et définitif, il ne laisse pas la place à l’autre de dire qui il est et comment il l’est. « Tais-toi » (v25). Le silence ouvre la possibilité de l’écoute : découvrir l’autre à partir de lui-même et non à partir de soi.
Les auditeurs en sont ébranlés, frappés (v22), effrayés (v27) : Bienheureux trouble par où se glisse le Salut !
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