MYSTÈRE
Jésus et ses premiers disciples entrent à Capharnaüm, c’est le tout début de sa mission. Il prêche comme les scribes ne le font pas, en homme qui a autorité, car il ne rabâche pas, mais innove et risque un parole nouvelle. Il y aurait de quoi s’interroger et l’interroger : qui es-tu ? où demeures-tu ? Et, Jésus aurait certainement répondu dans une dynamique dialogale propre à la vie spirituelle comme en « ce commerce intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé » dirait sainte Thérèse d’Avila (Vida 8).
Mais, c’est un esprit impur qui lui fait face et qui ose un : « je sais qui tu es » (v.24), niant le mystère de Dieu fait homme, niant le paradoxe de ce roi d’humilité sans palais, sans armées, niant le chemin de dialogue et de rencontre, niant la terre sainte de l’autre comme buisson ardent devant lequel on se déchausse.
Entre l’esprit du mal et Jésus, il ne peut y avoir ni le désir de chercher ou de rencontrer, ni le chemin de foi et de liberté propre aux fils de Lumière.
C’est pourquoi Jésus fait immédiatement volte face par un « tais-toi ! Sors de cet homme » (v.25) qui libère et guérit l’homme possédé.
Prions ensemble, en ce début d’année, pour que nous retrouvions le goût de chercher l’Autre (et les autres) comme un mystère d’amour jamais totalement dévoilé.
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