Bien que nous ayons repris le cours du « temps ordinaire », le début de l’évangile de Marc que nous lisons cette semaine continue d’éclairer le mystère de l’Incarnation. Après une première guérison dans la synagogue de Capharnaüm, nous voyons Jésus entouré du cercle rapproché de ses disciples. Il franchit le seuil de nos maisons et se tient à l’écoute. Nous avons la responsabilité de lui parler des maux de nos frères et sœurs en humanité. Car « il est sorti » (Mc 1, 38) pour nous saisir par la main et nous donner la vie.
Le soir venu, Jésus fait preuve d’une même compassion à l’égard de « la ville entière » qui se presse à sa porte, à l’initiative d’un « on » indéfini qui lui « amène tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons » (v 34). Et pourtant, quelque chose va basculer. Une « sortie »au désert avant l’aube pour prier (v 35), détermine Jésus à entendre d’une certaine oreille le « tout le monde te cherche » de ses disciples (v 37). Jésus semble ne pas vouloir se laisser trouver à ce moment-là. Il apparaît ainsi souverainement libre. Non d’une liberté hautaine et arbitraire, mais plutôt une sorte de détermination intérieure, nourrie par sa prière, lui donnant de discerner le moment de « partir ailleurs, dans les villages voisins, afin de proclamer là aussi, la Bonne Nouvelle » (v 38).
Puisse notre prière participer de cette dynamique du « plus beau des enfants des hommes » (PS 44, 3).
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