Mc 1, 29-39, 5è dimanche TO
Paul écrit aux Corinthiens la nécessité dans sa vie d’annoncer l’Evangile.
Marc nous transmet l’urgence pour Jésus de proclamer haut et fort l’Evangile (1,29-39)
Les diverses traductions parlent d’évangile ou de bonne nouvelle. Si Jésus, à ses débuts, annonce l’évangile, cela montre bien qu’il ne s’agit pas d’un livre mais d’une espérance, d’une conviction que Marc, Luc, Matthieu et Jean vont nous rapporter dans leurs écrits que Chouraqui a nommés » les quatre annonces « .
Après tant d’hommes et de femmes depuis deux mille ans, à nous maintenant d’annoncer une Bonne Nouvelle. Une bonne nouvelle qui ne vient pas de nous, mais qui nous est donnée par un autre, Jésus.
L’indestructible espérance dont il témoigne par ses actes et ses paroles peut paraître bien fragile au regard de l’histoire humaine qui n’a jamais cessé de connaître tragédies, guerres, cataclysmes de toute sortes.
Cette Bonne Nouvelle, que pèse-t-elle devant la mort d’un enfant, la maladie au long cours, les viols comme armes de guerre ?
La Bonne Nouvelle dont nous parle Marc, c’est celle de Dieu qui, contre vents et marées, en dépit d’un regard lucide sur l’actualité, continue à nous espérer, à nous donner son Esprit qui nous accompagne sur le plus quotidien de nos chemins, sans que nous en ayons souvent conscience.
Jésus proclame une Bonne Nouvelle, mais pas comme un prédicateur qui range ses écrits et retourne dans son bureau douillet. Il guérit, il soigne, il soulage, va de village en village, prie seul, avec ses disciples. C’est sa vie qui est le sceau de sa « prédication. » Il dit et il fait.
Il nous révèle ainsi le chemin à suivre éclairés que nous sommes par la tendresse de l’Eternel pour chacun de nous et pour notre pauvre planète.
A Auvers sur Oise, en soixante-dix jours, ses derniers, Van Goh a peint soixante-dix tableaux, la palette de ses couleurs nous donne une » joie divine « .
Que les couleurs de la Bonne Nouvelle fassent de nos vies de » belles toiles » !
Jacques Thierry, Prêtre à Hérouville St Clair,
Ce n’est pas un appel à l’activisme, fuite devant nos angoisses, ni un appel au prosélytisme, mais à une vie où action, prière amicale, écoute et compassion tentent toujours et de plus en plus à ne faire qu’un.
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