Méditons dans ce texte le « baptême » du lépreux.
Banni de la cité, rejeté comme un cadavre source d’impureté, puni à cause de ses péchés : tel est l’état du lépreux « anonyme », sans identité, cet Adam perdu, condamné physiquement, moralement, religieusement et psychiquement. Tout son être est défiguré, considéré comme un mort ambulant.
Un cri du cœur « si tu le veux, tu peux me purifier » déchire l’obscurité de l’enfer là où il demeure et atteint le cœur de Jésus, le Seul, qui debout, peut le rejoindre dans les profondeurs de son abîme. C’est Lui seul qui peut toucher l’intouchable ! Lui seul peut restaurer cette image défigurée, redonner visage à une face voilée et oubliée.
Et voilà que le lépreux découvre, en cherchant Dieu, que Dieu lui-même est en quête de lui : où es-tu mon fils ? Sa main étendue le relève de son gouffre, l’élève au rang du bien-aimé, au rang du fils sauvé par le Fils ! Par ce fait, la lèpre, auparavant signe de mort et de châtiment, devient un signe qui témoigne de la miséricorde et de la tendresse de Dieu, de son Amour qui surpasse tout ce que nous pouvons concevoir.
Tout sera « oint » par le feu de l’Amour. La blessure s’illuminera comme une flamme, signe de réconciliation avec une humanité sauvée et rachetée. Tout l’être sera un chant de louange célébrant cette plongée dans la mort et la montée vers la vie, vers Celui qui est notre Vie : « Nous qui sommes baptisés dans le Christ, nous avons revêtu le Christ, Alléluia ! »
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