Dans la supplication de ce lépreux, il n’y a aucune injonction, aucun impératif. Il ne dit pas « Je t’en supplie, guéris moi ». Il s’en remet à la volonté de Jésus « si tu le veux, tu peux me purifier ». Il a confiance, il sait que Jésus peut le purifier, mais il s’en remet totalement à Lui. Même son attitude traduit son abandon, il est dit qu’il tombe à ses genoux. Devant cet homme entièrement remis entre ses mains, Jésus est ému jusqu’aux entrailles, les entrailles de miséricorde de Dieu. Et voilà que Jésus touche cet homme que personne n’a touché depuis bien longtemps. « Je le veux, soit purifié »,Jésus ne se contente pas de le guérir, mais il lui signifie que c’est sa volonté, la volonté de son Père qui ne veut qu’aucun de ses petits ne se perde. La guérison est instantanée. Il lui demande de garder le silence, sans doute sur l’origine de sa purification, car il est trop tôt pour attirer l’attention sur Lui. Cependant faire constater sa purification par les prêtres et appliquer ce que Moïse a prescrit dans la Loi sera un témoignage parmi le peuple que cet homme peut désormais réintégrer. Comment garder une telle Bonne Nouvelle pour soi ? Il proclame et répand la nouvelle et c’est Jésus qui ne peut plus se mêler au peuple, entrer ouvertement dans les villes.
Jésus aurait-il hérité de la mise à l’écart du lépreux ? Le lépreux venu auprès de Jésus devenu cet homme qui proclame la nouvelle fait par sa proclamation affluer de partout
des gens dans des endroits déserts habités par la seule présence miséricordieuse qui compte : Jésus Christ.
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