Sous l’apparence d’une scène pleine de fraîcheur, voici un enseignement essentiel pour notre vie de foi. En effet, que nous lisions le mot enfant comme sujet — comme un enfant accueille — ou comme un complément du verbe — comme on accueille un enfant — le Règne de Dieu est toujours un don à recevoir.
Accueillir ce qui est si souvent objet de mépris dans un monde où la pauvreté est cachée derrière des murs de honte, avoir de l’attention et de la tendresse pour ceux qui ignorent encore ou toujours la Loi n’est pas chose aisée quoi qu’on dise ou pense.
C’est sans doute ce qui provoque ici la colère de Jésus. Il est heurté par le rejet, l’attitude franchement hostile des disciples à l’égard des enfants. « Voyant cela, Jésus se fâcha » (V. 14).
S’il prend l’enfant pour modèle à imiter, c’est en raison de sa petitesse, de sa pauvreté, de son exclusion. Et ce petit est aussi le signe vivant d’une grande capacité d’écoute et de confiance.
La manière dont Jésus prend l’enfant comme modèle devrait nous inviter à abandonner toute prétention de grandeur, quelle qu’elle soit, même et peut-être surtout nos exploits spirituels.
Un maximum d’humilité et d’ouverture sied absolument à l’accueil du Règne de Dieu, à la rencontre avec Jésus.
Comme lui, ne nous résignons jamais, et passons des paroles aux actes : embrassons et bénissons ce qui semble méprisable autour de nous et peut-être même en nous.
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