Sommes- nous abasourdis comme les disciples ou tristes comme celui qui, après s’être approcher de Jésus en courant, s’en est allé le cœur en peine après l’avoir interrogé ?
Le premier sentiment dilate notre attente, notre écoute et notre confiance. Quant au second, il peut être un excellent indicateur de la bonne ou la mauvaise santé de notre vie intérieure. Il importe, pour poursuivre le chemin, d’y prêter attention, en simplicité et vérité. Alors, tout redevient possible. Notre quête peut se déployer à nouveau, nos choix et nos engagements peuvent être repris et réorientés. Bienheureuse tristesse si nous ne nous laissons pas enfermer en elle.
Dans l’extrait de ce jour, celui qui rencontre Jésus – l’évangéliste Marc ne le qualifie pas de « jeune », et tant mieux pour beaucoup d’entre-nous – est touché par son regard, alors que celui-ci, l’ayant bien observé, semble se surprendre à l’aimer.
N’est-ce pas précisément dans cet échange-là que ce trouve le trésor qui vaut tous les biens du monde, et tellement davantage encore ? C’est sans doute ce « je ne sais quoi » de la rencontre d’un unique avec un autre unique qui donne de percevoir un peu qui il est et qui nous sommes. Tristesse de l’écart sans doute, et pressentiment de la joie offerte, mais encore captive de nos mains fermées sur une justice dont nous sommes et la source et les maîtres.
Tout demeure possible, non seulement pour Dieu mais aussi pour celui qui se confie vraiment à lui, quels que soient et son cœur et ses actes.
« Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus-Christ qui, pour vous, de riche qu’il était, s’est fait pauvre, pour vous enrichir de sa pauvreté. » (2 Cor. 8, 9)
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