“Tout perdre”, c’est bien le programme que Jésus nous livre dans ce texte : laisser maison, frères, sœurs, mère, père, enfants et champs ! Tout laisser à cause de Lui et à cause de l’Évangile : un chemin étroit et direct, jalonné par des “pertes”.
Ces pertes sont des “privations”, des “nuits” à traverser, un dépouillement progressif, total et radical, atteignant tous nos “biens” pour faire place à Dieu, toute la place à Dieu.
En fait, c’est seulement quand Dieu est le “Tout”, que l’homme devient capable de tout offrir et de vivre dans le pauvreté du “rien”. C’est par son Esprit que l’homme parvient à quitter tout ce qui est charnel pour tendre vers ce qui est spirituel.
Cela impliquerait-il une indifférence vis-à-vis d’autrui et des créatures ?
Certes non !
C’est grâce à ses pertes que l’homme entre en harmonie avec Dieu, avec lui-même et avec les autres. Tournant vers sa fin qui est Dieu, toutes choses dans la vie de l’homme se tourne vers la fin pour laquelle elle sont été créées et données, qui est que par elles, Dieu soit mieux connu et aimé.
À la veille du Carême, demandons à Dieu de vivre ce temps béni selon un esprit de pauvreté, de nudité et de dépouillement afin que tout dans notre vie soit reçu de Lui, vécu par Lui, pour Lui et trouvé en Lui.
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