Marc 10, 28-31

« Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres » (v 29).
Dans cette promesse de Jésus, toute chose « perdue », « quittée » est reçue en centuple. Sauf le mot « père » n’est pas mentionné au pluriel !
En fait, il n’y a qu’un seul Père, le Père de Jésus-Christ, notre Père.
C’est ce qui donne à cette dynamique de « perte-gain » son sens filial, une entrée dans la kénose du Fils, dans ce don de soi, dans cette disponibilité de tout perdre ; une dynamique qui a sa Source dans cet Amour qui a touché le cœur du disciple, un Amour qui fait goûter à l’Essentiel et devant qui toute perte est une preuve d’amour, de gratuité et de joie.
Demandons, à la veille du Carême, cette grâce de vivre notre identité filiale ; de revenir aux fondamentaux ; de laisser toute la place à Dieu ; de nous abandonner à cet Amour et de cheminer avec Lui jusqu’aux profondeurs de notre être, là où demeure Celui que nous aimons. C’est dans ce lieu de solitude et de dépouillement que la vie est donnée en abondance pour que nous puissions, à notre tour, la donner à tous ceux et celles que nous rencontrons.

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