Des pharisiens viennent interroger Jésus sur le permis et le défendu : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? » La réponse est étonnante : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que MoÏse a écrit pour vous ce commandement ».
Jésus interpelle sur l‘union d’un homme et d’une femme, sur la fidélité à un engagement entre deux êtres, et plus largement sur la fidélité à tout engagement qui appelle à un don de soi sur un long temps. Dieu connait le fonds de notre cœur, il sait que nous ne pouvons pas toujours tenir la promesse. Cela viendrait de l’endurcissement du cœur, nous dit-il, de notre impossibilité à comprendre, à aimer l’autre tel qu’il est et non tel que nous voudrions qu’il soit.
La fidélité demande cette ouverture à l’autre qui nous donne de découvrir tout autant ses beautés, ses richesses, ses talents que ses faiblesses et les nôtres et de nous en nourrir mutuellement dans l’humilité, la patience, le silence, l’écoute mutuelle et beaucoup d’amour !
Nous sommes tous interpellés sur la fidélité à un choix de vie et à ce qu’il demande de rupture, de découverte, d’inconnu…. Jésus regarde notre chemin de conversion pour que d’un cœur de pierre puisse naître un cœur de chair. Le prophète Isaïe, ne proclamait-il pas : « Crie à pleine voix… dénonce à mon peuple ses fautes… Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N’est-ce pas ne pas te dérober à celui qui est ta propre chair ? Alors ta lumière jaillira comme l’aurore… ta justice marchera devant toi.» Is 58, 7-8
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