Question de pouvoir ou d’autorité ?
Les gens de pouvoir viennent à Jésus avec leurs questions religieuses lourdes déjà de condamnation. Ils l’ont vu chasser les vendeurs, renverser les comptoirs dans le Temple où Jésus semble passer la plupart de son temps.
« De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur Dieu de l’univers !
Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur,
Mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant ! » Ps 83,3
L’obsession de ces hommes de science et de pouvoir est celle de l’autorité de Jésus. « En vertu de quelle autorité fais-tu cela ? » Par ces questions pertinentes, ils s’approchent de lui mais sans le voir, obsédés par leur mainmise sur un système qui les sert. La recherche est bonne, et en cela ils sont en chemin, mais l’aveuglement, l’endurcissement de leur cœur les paralysent dans l’élan à connaître l’identité de Jésus.
Il s’agit de se laisser étonner, suspendre, émerveiller par l’incroyable liberté de Jésus qui renvoie à l’Unique Dieu Père. Car l’œuvre de Dieu, c’est de croire en Celui qu’il a envoyé. Jésus renvoie toujours à Autre que lui-même. S’il renvoie à Jean, c’est que Jean annonce Celui qui vient de Dieu.
S’ensuit un dialogue de sourd, question contre question s’entrechoquent et ne se rencontrent pas.
Tel un sourcier, Jésus tente de percer la roche du cœur de ses adversaires mais l’ouverture à la vérité se fait attendre. Et Jésus passe au milieu d’eux.
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