Comme à son habitude, Jésus, en rabbi qui connaît La loi, n’invente rien pour répondre à un scribe qui lui demande d’élire le commandement des commandements. Il retourne à la source, dans ce qu’on pourrait appeler le Credo d’Israël : « Ecoute… » (Dt 6). Mais il retient deux commandements, et non un seul. (Lv 19, 18) Leur unité essentielle et fondamentale réside dans l’amour. Le scribe qui commente et approuve la réponse de Jésus l’a fort bien compris.
Sans oublier que le premier commandement demeure la Source et le Terme et qu’il n’est de confiance ni de désirs trop grands pour l’accomplir, c’est au second ´semblable` que je fais davantage droit aujourd’hui, puisant dans le « Traité de l’amour de Dieu » de saint Bernard.
Tu me demandes de te dire pourquoi il faut aimer Dieu et comment ?
Je te réponds : la raison d’aimer Dieu, c’est Dieu lui-même !
La mesure de cet amour, c’est de l’aimer sans mesure. D’après les livres Saints, voici le premier et le plus grand commandement : « Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu ».
Mais l’être humain est trop fragile et trop faible pour obéir à ce commandement. C’est pourquoi, par une sorte de nécessité, il commence par s’occuper de lui-même.
Le premier échelon de l’amour, c’est de s’aimer soi-même. Cet amour-là est égoïste : l’être humain se préfère à tout et ne cherche que lui-même. En effet, ce qui vient d’abord, c’est ce qui est humain.
Le deuxième échelon de l’amour, c’est d’aimer Dieu pour soi-même.
Le troisième échelon de l’amour c’est d’aimer Dieu pour lui-même.
Le quatrième échelon de l’amour, c’est de s’aimer soi -même uniquement pour Dieu.
En tout cela, sur ce chemin, nous apprendrons à « aimer notre prochain comme nous-mêmes » ! Et, pour être plus proche du Royaume, pour être déjà un peu dans ce Royaume, nous nous mettrons à l’école du Maître qui nous apprend à « AIMER COMME IL NOUS A AIMÉS. » (Jean 13, 11)
Il ne se possède pas, ton Amour, Seigneur
Mais il passe par nous dans la mesure
Où nous le laissons passer
Il s’enfle des visages que tu appelles à lui donner.
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