Ne pourrait-on mettre en exergue du texte de ce jour, quelques versets du chapitre 30 Deutéronome : « je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur. […] Tu choisiras la vie pour que tu vives. » ? C’est sans aucun doute une affinité essentielle avec le message de l’envoi en mission par le Ressuscité. La Bonne Nouvelle à proclamer est celle de la foi en Celui qui rejoint chacune et chacun sur son chemin d’aujourd’hui ; il s’approche pour guérir et sauver. La mort n’est pas une fatalité, une bonté est là présente auprès de chacun. Paroles de celles et ceux qui proclament et annoncent « l’Évangile à toute la création. »
Par trois fois, le mot ‘confiance’ revient dans la péricope du jour. La traduction liturgique traduit « foi », mais n’est-ce pas la même chose ?
Que faisons-nous si nous avons entendu ou vu ? Je ne résiste pas à la joie de vous transmettre de petits passages du dernier livre d’E.E Schmitt.
« Croire reste un saut. Se rallier au christianisme ne relève pas du rationnel, c’est consentir à un signe.
Être chrétien revient à accepter le mystère.
L’Incarnation et la Résurrection relèvent du mystère, pas de l’énigme. L’énigme offre un problème que dénoue une solution – toute énigme expire. Le mystère soulève un problème qui n’obtient nulle résolution et, comme tel, nous donne à réfléchir, mieux même, à espérer…
L’humanité se divise entre ceux qui résolvent des énigmes et ceux qui demeurent à l’écoute des mystères.
On ne devient pas chrétien parce qu’on a éludé le mystère du christianisme, on devient chrétien parce que l’on palpe ce mystère, qu’on le fréquente, qu’on s’en inspire et que, de son contact, on sort modifié. Si la foi chrétienne réclame au départ une intelligence persévérante – lire les Évangiles, les comparer, les interroger, les compléter -, elle la dépasse pour se muer en adhésion. (…)
Le christianisme est un mystère auquel il reste mystérieux de croire. »