Trois textes dans le Nouveau Testament parlent de l’événement de l’Ascension :
« Le Seigneur Jésus… fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 19).
« Et il advint comme il les bénissait qu’il se sépara d’eux et fut emporté au ciel » (Lc 24, 51).
« Il s’éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux » (Ac 1,9).
Réalise-t-on le traumatisme que la mort de Jésus sur la croix a été pour les disciples ? « Car il est écrit : Il est maudit, celui qui est pendu au bois du supplice » (Ga 3,13 en lien avec Dt 21,23). Or la Résurrection et l’Ascension viennent contredire cette malédiction et confirment le choix de Dieu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Mc 9,7).
Comme à la Transfiguration, une nuée, symbole de la présence de Dieu dans l’Ancien Testament, le dérobe aux yeux des disciples. Jésus est enlevé, emporté, comme Elie (2 R 2,1.11), au ciel. L’exaltation de celui qui s’est abaissé jusqu’à la mort sur la croix, vient confirmer, selon la Tradition juive, que celui-ci, loin d’être maudit, est un juste, plus encore, assit à la droite de Dieu, il est fait Seigneur de l’univers (Ph 2, 9-11).
Dans les Actes, le départ de Jésus laisse les disciples dans l’expectative. Il faut la parole de deux hommes vêtus de blanc pour les mettre en mouvement (Ac 1, 10-12). Chez Luc, la séparation provoque joie et louange (Lc 24, 52-53). Chez Marc, le départ de Jésus provoque immédiatement, en obéissance à sa parole (v15), l’envoie en mission (v20).
Ces trois réactions peuvent être lues comme autant d’étapes pour apprivoiser la présence nouvelle du Christ ressuscité « agissant avec eux ».
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