NOUVEAUTÉ ABSOLUE
« Ressuscité » : c’est nouveau, ça vient de se faire, c’est vraiment de l’exclusif et de l’inouï ! Le « premier » jour de la semaine est l’originel ! Jésus a réservé sa première apparition « d’abord » à Marie-Madeleine parce qu’elle est la toute première choisie. Et la nouveauté de cette Résurrection ne fait ni bon ménage avec la tristesse, l’affliction, la peur, ni avec l’obstination ou le verrouillage du cœur. Dès le commencement de sa propagation, la Bonne Nouvelle pour toute la création se heurte à la fermeture des disciples… et il faut, pour déboucher les oreilles, dessiller les yeux, débloquer les esprits et faire battre les cœurs, beaucoup d’habileté et de patience de Dieu.
Quels seront les meilleurs atouts de la propagation de cette nouveauté absolue ?
- L’humilité du cœur comme celle d’une Marie-Madeleine (v.09), dont Marc prend soin de nous la présenter comme sauvée de sept démons. Elle est aussi à sa façon une rescapée de la mort qui sait d’expérience que le Bien a vaincu le Mal, elle peut donc annoncer, à qui veut l’entendre, la résurrection qui a traversé sa vie et sa chair.
- La contemplation du Ressuscité (v.14). La Bonne Nouvelle infuse une nouvelle connaissance, elle ne s’attrape pas au vol ni se possède comme un objet, mais elle se contemple ! Elle se donne dans la prière tournée vers un Autre qui s’offre, s’accueille, se reçoit et transforme son hôte intérieurement.
- L’audace et la générosité d’une parole en sortie « allez dans le monde entier », forte et hardie « proclamez! », universelle « à toute la création » (v.15) qui devra atteindre et toucher une multitude de peules et nations.
Seigneur Jésus, toi qui es ressuscité des morts et qui peut tout en nous : viens changer nos larmes en joie, transformer nos refus de croire en foi pure, convertir la dureté de nos cœurs en douceur, pour que nous puissions entendre chanter en nous tes béatitudes et l’Alléluia de la Résurrection : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ; heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ; heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage » (Cf. Mt 5).
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