« Jean Baptiste proclamait dans le désert. » Nous pouvons être étonnés de cette précision de Marc.

De quel désert veut il nous parler ? Un lieu de solitude ? Ou lieu de la proximité et de la rencontre avec le divin ?

Ces foules venues de Judée et de Jérusalem ne sont-elles pas comme une terre désolée et assoiffée.. en attente des ces temps messianiques annoncés par Isaïe 40,3.. Les foules viennent pour confesser leurs péchés , Jean baptiste les éveille à faire la vérité dans leur vie, mais c’est en vue du pardon des péchés. Jean, le précurseur, ne donne pas le pardon ? Il ne fait que préparer les cœurs.

« Or il advint qu’en ces jours-là, » Jusque là la personne annoncée par Jean demeurait enveloppée de mystère ,voici que le nom de Jésus est énoncé ! «  Jésus vint de Nazareth de Galilée. » La Galilée païenne , carrefour des nations ! Un endroit lointain de la Judée et de Jérusalem. Marc, nous situe Jésus dans un endroit précis, concret . Nazareth ! «  que peut il sortir de bon ; » dira Nathanël.

«  il vient derrière moi, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne , en me courbant de défaire la courroie de ses sandales. » Ce plus «  fort » sera Celui qui un jour s’agenouillera devant ses disciples pour délacer leurs sandales et leur laver les pieds. Mais aujourd’hui ce plus « fort » vient baptiser dans l’eau et l’Esprit ». Il apporte le salut.

Jésus , dans son humanité descend dans l’eau pour recevoir le baptême de pénitence ; Jésus Fils de Dieu, remonté des eaux est confirmé par l’Onction de l’Esprit et l’attestation du Père.

Au bord du Jourdain , ce même fleuve que le peuple élu avait traversé à pied sec sous la conduite de Josué pour entrer dans la Terre promise. A son tour Jésus émerge du Jourdain , il prend la tête de cette humanité nouvelle, comme premier-né d’une multitude de frères.