Contemplons cet évangile selon St Marc, à la lumière de l’icône de la compassion fraternelle: St Ephrem porte son frère. L’Evangile, comme l’icône sont des invitations à entrer dans le mystère de la compassion de notre Père pour l’Humanité!
Il s’agit d’un échange admirable.
Le visage de St Ephrem s’est identifié avec celui du Christ. Ce Christ n’a pas retenu jalousement le rang qui l’égalait à son Père, il s’est abaissé, il s’est fait chair en assumant jusqu’au bout notre humanité pour la revêtir de sa divinité.
Il nous porte, pour qu’à notre tour, nous le portions par le frère. « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).
Que notre être soit animé par cette compassion, qui passant devant les limites du jugement, revêt l’autre de tendresse, épouse sa fragilité et fait sien son péché.
« Combien de situations de précarité et de souffrance n’existent- elles pas dans le monde d’aujourd’hui ! Combien de blessures ne sont-elles pas imprimées dans la chair de ceux qui n’ont plus de voix parce que leur cri s’est évanoui et s’est tu à cause de l’indifférence des peuples riches ! Au cours de ce Jubilé, l’Eglise sera encore davantage appelée à soigner ces blessures, à les soulager avec l’huile de la consolation, à les panser avec la miséricorde et à les soigner par la solidarité et l’attention. Ne tombons pas dans l’indifférence qui humilie, dans l’habitude qui anesthésie l’âme et empêche de découvrir la nouveauté, dans le cynisme destructeur. Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et soeurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l’aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu’ils sentent la chaleur de notre présence, de l’amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu’ensemble, nous puissions briser la barrière d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme ». (Pape François, Misericordiae Vultus, §15); Afin que nous entendions la voix qui dit: lève-toi, prends ton grabat et va-t’en chez toi (Mc 2, 11).
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