Sortant des endroits déserts d’où de toute part on vient à lui, voici de nouveau Jésus à Capharnaüm. Il est dans une maison, peut-être semblable à celle de Lévi où nous allons le voir un peu plus tard « s’attabler avec les publicains et les pécheurs ». « Il parle la parole » à une foule devenue obstacle pour les quatre hommes qui portent un paralysé. Mais rien n’arrête leur foi. Ils découvrent le toit et, faisant une ouverture, ils descendent le paralysé au-dessus de Jésus qui déclare : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés ». « Pourquoi parle-t-il comme cela ? Raisonnent en leurs cœurs quelques scribes. »
« Eh bien, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre, il dit au paralysé : Je te dis : lève-toi, prends ton brancard et rentre dans ta maison. »
Ainsi, envoie-t-il cet homme, portant le brancard de sa faiblesse et marchant plein d’allégresse et de reconnaissance, vers sa maison, là où Dieu habite en lui, à Capharnaüm. Portant la croix de notre péché, nous en délivrant complètement, Jésus au lieu même de notre vie la plus quotidienne, nous emmène vers la Maison du Père. Pour lui, parler c’est accomplir. Sa parole agit et nous fait demeurer en lui, elle nous ressuscite.
Cette « autorité pour pardonner les péchés » ne nous habite-t-elle pas au jour de notre baptême, sollicitant notre liberté pour s’exercer sans mesure envers nous-mêmes comme envers tous « laissant Dieu être Dieu en nous » (M. Eckart) ?
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