DE LA MAISON À SA MAISON
En quelques versets de la péricope de ce jour, le lecteur va cheminer de « la maison » (v.01) à « ta maison » (v.11).
La première est pleine comme un œuf, il n’y a plus aucune place, aucune brèche, aucune ouverture, aucun souffle même. La porte et les fenêtres sont bouchées. Un tel encombrement est asphyxiant… L’ambiance est échauffée, comme un jour de soldes dans les grands magasins. Et les esprits maussades sont remplis de récriminations et de suspicion.
Mais c’est sans compter sur la foi de quatre intrépides cascadeurs et de l’abandon d’un homme paralysé. Eux, ils fraient un nouveau chemin et ils passent par le toit ! : « […] ils font une ouverture » (v.04).
C’est sans compter non plus sur la présence de Jésus au milieu d’eux, qui d’une seule phrase balaie les préjugés et fait entrer la guérison, la vie, l’espérance comme un violent coup de vent : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés » (v.05).
Les voilà tous libérés, délivrés d’un coup, et libres de leur mouvements : l’homme paralysé se lève, en un mot il « ressuscite » ; les autres sont tous à la louange et à l’admiration : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil » (v.12).
L’homme guéri, pardonné, sauvé, unifié est renvoyé à sa propre maison, à sa propre intériorité. Celle qui est vide et silencieuse, celle qui est habitée, en son centre le plus intime, par le Seigneur lui-même.
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