Nous ne sommes qu’au chapitre deux de l’Evangile de Marc, et nous voilà déjà en plein questionnement et en grandes controverses. Certains sont dans l’admiration devant ce que fait Jésus, d’autres en pleine contestation. « On nous change la religion », « c’est contraire à ce qui a été fait et se fait encore » !
Aujourd’hui, il est question du « jeûne », pratique qui a tout son sens dans un chemin de conversion et de solidarité. Il permet de choisir plus librement ce qui est essentiel pour une vie ajustée au projet de Dieu et au désir profond qui nous habite.
Jésus ajoute une autre dimension : le jeûne se vit en vue de la présence de Celui qui épouse entièrement ce que nous sommes et qui nous sommes : des pécheurs sauvés, appelés. L’Epoux est là ! Entrons dans la joie, « sans modération ». Cependant l’Epoux nous est enlevé chaque fois que s’étiole notre désir de lui, que dominent nos contradictions entre ce que nous aimerions quand même vivre et nos paroles et actions en inadéquation avec notre cœur profond. La fête des noces a commencé. Mais nous n’entrons pas pleinement dans son extraordinaire nouveauté. Un petit bout de neuf sur nos anciennes habitudes, sur nos vieux vêtements ? Impossible nous dit l’Evangile.
Il n’est pas si facile de croire en la trop grande Bonne Nouvelle. Il nous faut du temps, de l’entraînement pour que se dilatent nos capacités d’accueil et de don. Et c’est l’Epoux qui nous entraîne. Sur ses traces, nous courrons à pas de conversion et d’amour.
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