LE JEÛNE QUI ME PLAÎT
« On » vient demander à Jésus (v.18).
« On », pronom indéfini, sujet anonyme qui cache peut-être l’inquisiteur qui jauge et qui juge. Il nous renvoie à notre peur de ne pas être en règle, et surtout à notre manque de liberté.
En Jésus tout change.
Il ne change pas la loi, mais bouleverse la manière de la vivre, de la respecter, de l’accomplir. Jésus hiérarchise les prescriptions et renvoie ses disciples à la Parole vivante et à leur relation personnelle à Dieu. Avec lui, il ne s’agit pas d’être agrées « conformes » mais d’être agrégés à son corps (former l’Église dont il est l’époux), de vivre l’exigence de l’amour en marchant sur ses pas. Sa mission n’est pas ritualiste, mais libératrice. Il est venu sur terre pour sauver tous les hommes. Le salut passera au-dessus des prescriptions alimentaires.
« Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? » (Is 58,6).
Jésus ne fait donc pas « comme » Jean le Baptiste, ni « comme » les pharisiens…, mais « comme » son Père l’a aimé, comme son Père l’a envoyé… et il apprend à faire de même à ses disciples, pour qu’ils vivent de l’esprit et non de la lettre, pour qu’ils soient libres.
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