Jeûner ? Ne pas jeûner ? La réponse de Jésus semble être laissée à notre jugement. Nous voici transportés à un jour de Noces : époux et invités savourent la joie du meilleur des festins. Pourraient- ils jeûner ? Les deux paraboles du vêtement et des outres « neufs » sont en harmonie avec la solennité d’un jour tout Autre.
Pourtant « Des jours viendront où l’Epoux leur sera enlevé, ces jours-là ils jeûneront ».
Tous ceux qui connaissent l’absence d’un être très cher vivent un cruel jeûne. La nourriture elle-même perd toute saveur et la vie s’avère indésirable. Jésus invite son entourage à une abondance de Vie avec lui le Ressuscité ! Le Vivant ! Mais un jour pourtant, « l’Epoux leur sera enlevé »
Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ? « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde », « Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne » nous rapportent ses apôtres. Il est là et nous attendons qu’il vienne. La nouveauté, ne serait-elle pas dans cette attente à cœur perdu d’une incessante venue, dans une confiance inconditionnelle en sa présence « plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes »
Une attente vive en Celui qui vient là où je suis en ce moment. Repas, vêtement, outre, c’est concret, c’est quotidien. A chaque instant nous sommes appelés à passer de la mort à une communion de Vie nouvelle. Jésus nous appelle à vivre l’Aujourd’hui du Royaume : Jeûner de pain avec ceux qui ont faim, jeûner de son moi, ouvrir son cœur et avoir part dès maintenant au Festin où l’eau devient du vin.
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