« Il leur annonçait la Parole. » Littéralement, il leur parlait la Parole. Jésus est assailli par la foule et devient inaccessible. Que faire pour atteindre la Parole, la recevoir, la toucher ? Descendre c’est-à-dire venir d’en haut ! Comme si pour rejoindre Jésus, la Parole vivante du Père, venue dans le monde, il fallait descendre pour le trouver plus bas. Descendre de sa hauteur d’homme, enorgueilli de sa suffisance. Certains l’ont compris et n’ont pas hésité à tenter le coup, avec audace, et avec amour, pour ce frère, cet ami cloué à son brancard.
« Et comme ils ne pouvaient l’amener jusqu’à lui à cause de la foule, ils ont découvert le toit au-dessus de l’endroit, où il était, et faisant une ouverture, ils descendent le brancard sur lequel le paralysé était couché. » Mc 2,4
Cela nous évoque un autre texte des Ecritures, dans les Actes, alors que Pierre se trouve en prière sur la terrasse de Joppé à l’heure de midi.
« Il contemple le ciel ouvert : il en descendait un objet indéfinissable, une sorte de toile immense, qui par quatre points, venait se poser sur la terre. » Ac 10,11
Là aussi, à Capharnaüm, ce qui descend du ciel, par le toit, est tenu par quatre hommes, et ce qui se trouve sur le brancard est impur. C’est alors que se pose, sur cet homme-là, sur ce brancard, le regard de Jésus. Et Jésus voit l’invisible, ce qui habite le cœur, la foi de ces personnes qui ont osé ce geste fou. Ce que Jésus nous dit à travers cette guérison insolite, c’est que la miséricorde est puissance de vie, relèvement, résurrection. Plus forte, plus salutaire que la guérison.
« L’homme se leva, il prit aussitôt son brancard et il sortit devant tout le monde. » Mc 2,12
Alors que les sages et les instruits ruminent en eux-mêmes des paroles de condamnation, la foule ne se trompe pas sur la merveille entrevue.
« Rendant gloire à Dieu, ils disaient : nous n’avons jamais rien vu de pareil. » Mc 2,12
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