En ce premier jour de la semaine de prière pour l’unité des Chrétiens, c’est le conseil des Églises du Minnesota qui nous invite à prier avec le prophète Isaïe : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, mettez au pas l’exacteur, faites droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve » Is (1,12-18).

La posture de Jésus dans la synagogue vient renforcer cet appel à faire le bien et la justice. Le souci du prochain est la préoccupation de Dieu. C’est pourquoi Jésus va mettre l’homme au milieu des regards, comme une priorité absolue sur le légalisme du sabbat. C’est comme si, en cet homme blessé, Jésus tendait un miroir aux pharisiens et aux partisans d’Hérode révélant la dureté de leurs cœurs. Ils sont présents pour la prière, mais leurs pensées ne sont ni tournées vers leur frère souffrant, ni vers Dieu. Ces hommes-là, indifférents au mal et au malheur des autres, manigancent contre Jésus pour l’accuser (v.02), et pire encore, pour le faire périr (v.06).

Jésus interpelle l’auditoire : « est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » (v.04). Un mutisme mortifère est leur seule réponse. Jésus sait que ces hommes l’ont déjà condamné et le tueront !

Jésus est du côté de la vie et de son Père. Il demande à l’homme d’étendre sa main et la main redevient tout à fait normale. Tout est à la forme passive, comme si Jésus s’effaçait devant la volonté et l’action de Dieu en l’homme. Jésus lui redonne sa place de fils créé, aimé, sauvé, guéri et libéré.

Laissons-nous interpeler par l’appel de nos frères chrétiens d’Amérique : Qui sont les personnes marginalisées ou opprimées dans notre société ? Comment les Églises pourraient-elles marcher avec ces frères et sœurs, répondre à leurs besoins et parler en leur nom ?

Seigneur, tu as appelé ton peuple de l’esclavage à la liberté, donne-nous la force et le courage de chercher ceux qui ont besoin de justice. Fais que nous voyions ce besoin et sachions offrir notre aide, et par ton Esprit Saint, rassemble-nous dans l’unique troupeau de Jésus-Christ, notre berger.  Amen