A certaines heures de la vie, nous faisons l’expérience d’un « second appel ».
Ainsi des Douze, invités à aller plus loin dans leur « être disciple ». Suprême et exigeante invitation à vivre un compagnonnage de tous les instants avec Jésus, à se laisser « envoyer » pour annoncer sa Parole, investis de son autorité et « pouvoir sur les démons » (v.5).
Aujourd’hui, comme au commencement de l’Eglise primitive, Jésus ne choisit pas ses disciples, ses « apôtres », en chasseur de tête soucieux d’efficacité. Sa mission est (était et sera) foncièrement une mission partagée avec les siens, tels qu’ils sont. Le « fils du tonnerre » (v. 17) près à « consumer par le feu » les opposants à son Seigneur en sera. Pierre en sera. Et pourtant, ce n’est qu’au bout de son cheminement avec Jésus, au cœur du reniement et dans les larmes, qu’il se laisse authentiquement rencontrer. Expérience décisive qui lui donnera, après la Résurrection, d’annoncer son Seigneur comme nul autre. Judas, « celui-là même qui le livra » (v. 19) en sera.
Notre contemplation du Christ nous relie toujours à un Jésus lui-même en relation avec les siens, car avec eux, à travers eux, Il nous « donne et fait voir son salut » (Psaume 85, 8)
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