A proximité d’une barque tenue prête pour lui, Jésus enseigne « une multitude » venue de Galilée, de Judée, et de pays d’au-delà du Jourdain, de tous les territoires environnants, annonçant ainsi l’universalité des nations qui viennent à lui. Cf : Mc 3, 7-12
Changeant de décor, il gravit la montagne. Là il pose les pierres fondatrices d’un Peuple nouveau. « Avant que souffle la brise du jour et que s’évanouissent les ténèbres, reviens… ! Sois semblable mon Bien-aimé, à une gazelle, à un jeune faon, sur les montagnes de l’alliance. » Jésus, nouveau Moïse, « appelle ceux qu’il voulait.» Comment ne pas voir ici l’aube du mystère de l’Eglise. Peuple d’une alliance nouvelle fondée sur des hommes que « Jésus établit pour être avec lui » participants de son pouvoir, «Apôtres », c’est-à-dire « Envoyés » par lui pour annoncer la Bonne nouvelle à toute la création (cf Mc 16, 15), à cette multitude en quête de lui.
Une Eglise fondée sur le Christ, bâtie par lui sur une « pierre » qu’il affermira (Lc 22, 32), en compagnie d’hommes que nous découvrons habités par les passions de l’humain, faibles, lâches ou violents. La puissance agissante et transformante de l’Esprit Saint en fera des messagers du Ressuscité par qui ils vivront d’une vie nouvelle, des martyrs, témoins du Christ qui, désormais vit et agit en eux.
L’Eglise, assemblée des « Appelés » au cœur du monde, porte un trésor en des vases d’argile. L’évangile projette une éblouissante lumière sur un pouvoir, une Présence cachée dans la glaise d’une Eglise attirante ou révoltante, d’un monde en travail d’enfantement, cruel et généreux, violent ou débordant de tendresse et de douceur pour un être aimé.
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