De la montagne, Jésus appelle les douze apôtres. De l’essence de sa relation avec le Père, l’appel et l’envoi surviennent pour que les disciples soient comme Lui, les envoyés du Père.
De ce lieu « sacré », lieu du don de la loi à Moïse, lieu du sermon, lieu de la Transfiguration, l’Histoire de Salut se renouvelle faisant des apôtres, le nouvel Israël, des pierres angulaires de la demeure de Dieu.
Cette montagne « haute » interpelle la profondeur de chacun des appelés, les fait renaître à leur identité profonde, à leur « nom nouveau » gravé sur la pierre et que personne ne connaît sinon qui le reçoit (Ap 2, 17).
De Simon-Pierre, fondement de l’Eglise, à Judas, le traître, se rassemblent les enfants de Dieu dispersés sous un seul Nom, en une communauté « fragile » mais appuyée sur la force de l’appel, sur la fidélité de Dieu, sur un Amour qui, de la faiblesse, fait jaillir des témoins, des « êtres de disciples ».
Que de fois, le « silence » de la montagne retentit comme une voix sûre au plus profond de notre cœur ; un silence qui ouvre une brèche de rencontre avec le Bien-Aimé dans la vérité nous transformant en un « homme nouveau », un être d’envoyé, baptisé par le feu de l’Esprit qui nous est donné !
Oui, bienheureux sommes-nous si nous avons des oreilles pour entendre !
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