Jésus a déjà opéré quelques guérisons, des foules qui ont entendu tout ce qu’il faisait le suivent. Les esprits impurs parlent et nomment Jésus « Fils de Dieu ». Sa famille dit qu’il a perdu le sens, et les scribes descendus de Jérusalem disent : « Il est possédé par Béelzéboul et c’est par le chef des démons, qu’il expulse les démons » ! Ce Béelzéboul, seigneur du fumier ou baal des mouches (2 Rois 1, 2) est une figure maléfique qui s’origine en un dieu païen. Quelle injure provocatrice faite à Jésus !
L’autorité de Jésus n’est décidément pas comprise ! Plus même, elle est refusée car elle dérange. Discréditer l’autre en le rendant complice des forces du mal n’est-il pas le comportement typique de celui qui refuse de s’interroger, de se laisser déplacer, voire libérer ? L’identité de Jésus, sa parole et son action déroutent, mais pouvons-nous demeurer ouverts au Mystère du Tout-Autre ?
Face à l’accusation irrationnelle des scribes, inquiets pour leur propre autorité, Jésus répond par une parabole on ne peut plus logique : comment Satan peut-il lutter contre lui-même, comment le mal peut-il lutter contre le mal sans aboutir à l’anéantissement ? Il finit toujours par s’autodétruire !
Enfin, Jésus compare le Satan à un homme fort qu’il faut connaître pour en triompher et l’empêcher d’agir. Seul « un plus fort », Jésus lui-même, peut le vaincre et mérite que l’on s’attache à sa personne, lui qui vient de Dieu et agit selon l’Esprit Saint.
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