ATTRACTION
Jésus se retire (v.07), Jésus se tient dans une barque (v.09), Jésus défend aux esprits impurs de le faire connaître (v.12) : par trois fois, Jésus impose à ses disciples et pour lui-même un mouvement de retrait, de protection, d’éloignement, de séparation ou des consignes de silence, mais c’est en vain.
À chaque retranchement, des multitudes le poursuivent, des foules l’écrasent ou veulent le toucher, et des mauvais esprits crient qui il est.
Sa mission est plus forte que lui, ou que ce qu’il en comprend à vue humaine.
Les multitudes ont entendu parler de la personne de Jésus et des guérisons qu’il opère, de cette force qui sort de lui. Les signes que Jésus fait, révèlent en chaque homme et femme leur désir d’être aimé(es) et sauvé(es). C’est ainsi qu’il y a autour de Jésus une réalité de mouvement et de mobilité, de conversion et d’attraction. Oui, des phénomènes naturels, cosmiques et inéluctables, qui ont à voir avec la gravitation céleste ou la pesanteur terrestre, le Vent, le Souffle, et les énergies nouvelles de l’Esprit qui tournent et qui traversent chaque moment de la vie du Christ comme une gravitation universelle. C’est sans doute la force de l’Amour, de la Charité, quand Dieu appelle, envoie, transforme et purifie une âme jusqu’à Lui.
« Voici ma prière, je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son amour, de m’unir si étroitement à Lui, qu’Il vive et agisse en moi. Je sens que plus le feu de l’amour embrasera mon cœur, plus je dirai : Attirez-moi, plus aussi les âmes qui s’approcheront de moi […], plus ces âmes courront avec vitesse à l’odeur des parfums de leur Bien-Aimé, car une âme embrasée d’amour ne peut rester inactive, […]. Un Savant a dit : « Donnez-moi un levier, un point d’appui, et je soulèverai le monde. » Ce qu’Archimède n’a pu obtenir parce que sa demande ne s’adressait point à Dieu […] les Saints l’ont obtenu dans toute sa plénitude. Le Tout-Puissant leur a donné pour point d’appui : Lui-même et Lui seul. Pour levier : l’oraison, qui embrase d’un feu d’amour, et c’est ainsi qu’ils ont soulevé le monde, c’est ainsi que les Saints encore militants le soulèvent et que jusqu’à la fin du monde les Saints à venir le soulèveront aussi » (Thérèse de Lisieux, Histoire d’une Âme, Ms C, folio 36).
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