Toute vocation, car il s’agit bien de cela dans le texte d’aujourd’hui, naît d’abord du cœur et de la prière de Jésus, de l’intime de sa relation au Père. Quelle assurance, quelle paix et quelle confiance assurent la réponse et la marche de celles et ceux qui entendent l’invitation à demeurer avec Jésus et à devenir témoins de son amour, de ses paroles et de ses actes. Voilà le lieu du repos, l’espace où poser son cœur, ses doutes et ses questions. Mais aussi le lieu où puiser le dynamisme d’une réponse paisible et créative.
Notre point d’appui, c’est aussi la volonté bonne et ferme du maître : « ceux qu’il voulait ». Nous sommes des désirés de toute éternité. Il est bon de revenir à ce ou ces moments où nous avons perçu comme à l’évidence, combien nous étions attendus, sollicités. Il est bon encore d’en faire mémoire pour laisser sourdre joie et louange, mais aussi élan, dynamisme pour être avec Jésus et pour aller, en son nom, vers tous nos frères, en tout temps, en tout lieu, malgré les orages de la vie, les inquiétudes, voire les tourments, laissant nos cœurs se réchauffer au nom donné par Celui dont nous savons qu’il nous aime : Pierre, Fils du tonnerre…
Et nous avons encore reçu le pouvoir de maîtriser les démons, parfois comme de vaillants guerriers, le plus souvent en remettant tout dans les mains de Celui que nous contemplons. Il nous fera savoir ce qui convient, quand et comment réaliser son désir, souvent au temps de la longue patience de ceux qui apprennent à aimer.
« Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice.
Mais tu m’as donné de quoi entendre,
Tu m’as donné de quoi écouter battre ton cœur.
Alors, je t’ai crié : je viens.
Mon Dieu, comme j’ai aimé tes désirs !
C’est toi que j’ai au corps ;
Regarde, je n’ai pas peur
De proclamer devant tous ton amour,
Ton souci de faire de nous des vivants.
(Stan Rougier, Variations sur le psaume 39)
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