Marc 3,7-12

Nous sommes devant deux tableaux tout à fait contradictoires : l’attitude des pharisiens et celle de la foule et des disciples.

D’une part (dans ce qui précède), les pharisiens, ceux qui « savent », qui se croient détenteurs de la Loi et riche des Ecritures, complotent contre Jésus pour le faire mourir (Mc 3,6), parce qu’il a osé violer le sabbat, ligne rouge pour ceux qui s’affichent comme « religieux ». Leur attitude afflige Jésus, peiné de « l’endurcissement de leur cœur ». Ils refusent de se laisser toucher par la miséricorde divine qui transcende tous les calculs et raisonnements trop cadrés qui rendent l’homme esclave de la lettre qui tue.

D’autre part, la foule des petits, ceux que les pharisiens regardent avec dédain, car « ignorants », suit Jésus. « Tous ceux qui avaient des maladies se jetaient sur lui pour le toucher », afin de recouvrer la santé et la vie. Les douze disciples eux aussi suivent Jésus, s’attachant à Celui qui est pauvre, humble, libre de tout ce qui ligote l’homme dans sa marche vers Dieu.

Je crois que, pour suivre Jésus, se laisser toucher par Lui, il s’agit d’être pauvre, petit, libre de ce que je sais et connais, vivant ma foi, non selon la lettre, mais selon l’Esprit de miséricorde et de liberté.

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