« La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous » (Mc 4, 21-25)
« La Lumière du monde »
Lorsque saint François d’Assise, dans son Cantique des créatures, chantent la Création, il commence par louer le soleil. « Loué sois-tu, Seigneur, dans toutes tes créatures, spécialement pour messire frère Soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière ; il est beau, rayonnant d’une grande splendeur, et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole. » Un peu plus loin la nuit est associée à frère Feu : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu par lequel tu éclaires la nuit : il est beau et joyeux, indomptable et fort. »
Si, depuis la nuit des temps, les sources de lumière et de clarté nous ont tant fascinés et attirés, ne sont-elles pas les révélatrices de notre configuration ontologique d’enfants de lumière ? Frère Soleil symbole du Père, Frère Feu symbole de l’Esprit Saint, et la Lumière du monde symbole de Jésus Christ lui-même, — car c’est ainsi qu’il se confesse aux hommes : « Je suis la Lumière du monde » (Jn 1,9 ; Jn 8,12 ; 12,46) ; « Jésus, ton ineffable image / Est l’astre qui guide mes pas » (Thérèse de Lisieux, Mon Ciel ici bas, PN 20) — ils ne peuvent ni être enterrés, ni cachés, ni gardés secrètement. Non, ils diffusent, ils révèlent, ils envahissent, ils répandent, ils remplissent, ils passent par les trous de serrures, de dessous les portes et par toutes les brèches pour éclairer, attirer, réchauffer, guider, orienter.
En ce jour … je vous souhaite la lumière !
Version » enfants «
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« LES PETITES BOUGIES
DU SEIGNEUR »
Pour continuer la méditation :
« Je vous souhaite la lumière » (de P. Charles Singer)
Je vous souhaite la lumière
Qui vient de la tendresse donnée et reçue :
Elle fait reculer les frontières de toutes les nuits !
Je vous souhaite la lumière
Qui vient de la présence du Christ.
Si vous avancez avec lui, recevant son pain et sa parole,
Quelle nuit pourrait s’emparer de vous ?
Je vous souhaite la lumière qui vient de la joie
Lorsque le partage est accompli.
Si des frères et des sœurs
Sont relevés dans leur humanité,
La nuit perd son pouvoir sur la terre !
Je vous souhaite la lumière
Qui vient du dialogue renoué,
Car lorsque les séparés se parlent
Le jour commence à danser sur la nuit !
Si d’une façon ou d’une autre,
Humblement, fidèlement, avec persévérance,
Quelques fragments de lumière
Jaillissent de vos mains et de vos paroles,
Quelle clarté ce sera pour vous !
Un commentaire
« EST-CE QUE LA LAMPE EST APPORTÉE POUR ÊTRE MISE SOUS LE BOISSEAU OU SOUS LE LIT ? N’EST-CE PAS POUR ÊTRE MISE SUR LE LAMPADAIRE ? » (Mc 4, 21-25). Notre premier reflexe au lever le matin est de chercher la lumière, celle qui illumine notre environnement, éclaire notre horizon et oriente nos pas. Et chacun de nous est aussi une source de lumière, pour éclairer les autres. Chacun fois que nous nous illuminons, par des actes de bonté, de charité, de foi et d’amour, nous permettons aussi aux autres de voir plus clairs et d’être illuminés. Or, si nous étouffons la lumière en nous et que nous empêchons aussi aux autres de briller, tout sombre dans le chaos. La lumière est faite pour briller et illuminer tout ce qui se trouve au tour. Et si nous décidons d’étouffer celle qui est en nous, si nous décidons de porter en avant les ténèbres, de cacher notre lumière sous le boisseau, permettons au moins aux autres de briller, et non d’être des obstacles à leur source de lumière. Car, la lumière éclaire, attire, réchauffe, guide et oriente ; et toute lumière cachée ou étouffée ne sert à rien. Car, là où il n’y a plus de lumière, rien n’attire plus, tout devient froid, l’Homme est désorienté. En faisant de nous des lumières et nous le rappelant, DIEU veut susciter en nous l’élan missionnaire, le désir de briller, la responsabilité d’être pour le monde des foyers de lumière et non des sources de ténèbres, de tensions et de conflits. IL est la lumière du monde qui nous contamine, afin que nous puissions aussi contaminer les autres, et que le monde soit éclairé par la lumière divine, en tout lieu et en toute circonstance. Et notre lumière ne peut véritablement briller que si nous laissons celle de DIEU éclairer nos vies et notre cœur, afin de dissiper les ténèbres du mal en nous et éclairer notre foi, nos pensées, nos paroles et nos actions. Ainsi, nous saurons mieux éclairer les autres. Car, la vie est à la fois une perpétuelle conversion et un échange réciproque et continu : l’Homme reçoit pour diffuser, il accueille pour transmettre, et personne ne manque de rien. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua