La lampe VIENT, telle une personne. N’est-ce pas une manière discrète et voilée de renvoyer à Celui qui est la lampe de nos pas* , la Lumière qui est venue dans le monde et que le monde n’a pas reçue** ?
Il est venu, et par ses paroles et ses gestes qu’Il sème partout, sans compter, au bord du chemin, dans les cailloux, dans les ronces et dans la bonne terre***, il rend visible le Règne de Dieu qui s’est approché. Il est certain que si nous attendons un règne fracassant, imposant et tout-puissant, la lumière restera voilée à nos yeux. Mais si comme Thérèse de l’Enfant Jésus, nous pouvons dire : Seigneur, votre enfant l’a comprise votre divine lumière****, alors, sachons que nous l’avons reçue pour la partager et non pour la thésauriser comme une richesse personnelle, cachée sous le boisseau.
VOYEZ ce que vous entendez, faites attention à ce que vous entendez ! Nous ne savons plus très bien s’il faut voir ou écouter … N’est-ce pas encore une fois pour nous signifier que le Verbe est venu dans le monde, à la fois Parole à écouter et Quelqu’un à rencontrer ?
Si la lampe est mise sous le boisseau, si la Parole est entendue distraitement, elle ne porte pas de fruits. Mais si, comme le semeur, nous donnons à pleine brassée la lumière que nous avons accueillie et la Parole que nous avons reçue, alors, il nous sera encore donné. Car, il n’y a pas de vie qui ne soit donnée, si on la garde, on meurt ! Alors, donnons, donnons sans mesure, et nous recevrons la vie en abondance.
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*Psaume 118, 105
**Jean 1, 9-10
***Marc 4, 1-20
****Manuscrit C 6r°
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