Nous sommes passés du champ à la maison ; c’est bien ce qu’évoque le boisseau, la lampe, le lit. Marc nous fait pénétrer dans l’intimité d’un foyer et l’intériorité des cœurs. A la suite de la parabole du semeur, nous pouvons penser que ce qui a pu être produit hier sera mesuré au boisseau, à la lumière d’une lampe.
Mais qui aurait l’idée saugrenue de placer la lampe là où elle n’a aucune utilité ? Cette lampe pourrait bien évoquer la Parole de Dieu, comme nous le rappelle le psaume 119, 105 ; elle vient (v. 21) pour dissiper les obscurités de nos maisons, éclairer les choses que nous cherchons et celles que nous avons dissimulées sous les meubles et les tapis.
Encore faut-il désirer venir à la lumière. Désirer voir, écouter, entendre, reconnaître nos aveuglements (Marc 4, 12 et Isaïe 6). Prenons garde à la manière dont nous écoutons. La qualité de notre écoute est comparée à une mesure. (Le mot est repris 3 fois dans le verset 24 !) Mesurer, peser, donner son vrai poids à la Parole. C’est bien autre chose que de la picorer çà et là au gré des envies, de l’étouffer en l’instrumentalisant, mais de ‘prendre la mesure’ de sa force en la mettant en œuvre. Celui qui ‘n’a pas’, ne mesure pas la valeur de ces grains, ne pourra qu’être soustrait comme hors-jeu.
Un trésor nous est donné : la Parole de vérité. Luther disait dans un sermon : « Le mal, la peste pernicieuse et cruelle, c’est le silence organisé autour de la Parole de vérité. » (Cf. M. Luther, 1512). Nous, pauvres, fragiles et pécheurs, sommes invités à ne pas la dissimuler. Il nous faut la tenir haut comme un flambeau.
Je ne suis pas la lumière
mais donne-moi la Parole qui éclaire ma vie
et ma bouche racontera l’histoire de ton Alliance
Je ne suis pas la Parole
mais pose sur mes lèvres le ferment de ta vérité
et tout mon être racontera le désir de te trouver
Je ne suis pas le feu
Mais dit une seule parole et ma vie s’embrasera
Alors je tiendrai haut le flambeau de ta Joie. (MMC)
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