Souvent dans l’Ecriture, nous lisons et entendons que Dieu est à l’œuvre en commencement de tout. Il est semeur. Mais il est aussi celui qui, quand tout sera accompli, récoltera et moissonnera les fruits de sa création. Entre-temps, l’homme « sort pour son travail, faire son ouvrage jusqu’au soir. » (Psaume 103)
Dans la première parabole propre à Marc, il y a comme inversion de cette logique. C’est l’homme qui sème puis qui est invité à dormir en paix, en pleine confiance. « La terre donnera et a déjà donné son fruit. Dieu, notre Dieu nous bénit » (Cf. psaume 66).
On attribue à Luther cette parole : « Le soir, je jette les clés auprès du Seigneur et lui dit : maintenant c’est ton problème, moi je vais dormir. » « En paix je me couche, aussitôt je m’endors, toi seul, Seigneur, tu m’établis en sûreté. » (Psaume 4) Au réveil, je me rassasierai de ton œuvre, et j’en moissonnerai les fruits.
Seigneur, prends pitié des insomniaques que nous sommes si souvent.
La seconde parabole nous invite encore à la confiance, à celle que nous pouvons mettre dans ce qui semble presqu’insignifiant. Une graine minuscule qui, une fois qu’elle s’est déployée, peut offrir l’hospitalité à beaucoup.
Dans nos vies, nous ignorons, voire méprisons tant de choses qui paraissent sans valeur à nos yeux d’aveugles. Elles renferment pourtant des germes du Royaume et nous risquons de les dédaigner et de ne pas laisser advenir ce qu’elles contiennent comme promesses divines.
Mais, il est bon, même ou surtout à travers les larmes causées par les difficultés de la vie, de redire notre foi en cette terre, ma terre, qui deviendra au temps des visites de Dieu, aujourd’hui comme hier et comme demain, cette terre nouvelle où germe déjà la paix.
Shalom ! Salam !
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