Traverser le mystère pascal
La mer est un entre-deux, entre la région de Capharnaüm où Jésus enseigne les foules (Mc 3,20 et 4,1) et le pays des Géraséniens (Mc 5,1) à la rencontre d’un possédé. La traversée de la mer se fait de nuit (v35), dans la tempête (v37). Il y avait d’autres barques au début de la traversée (v36), mais elles disparaissent avec la tempête. Combien de traversées à l’obscur, à l’issue incertaine, sur sol mouvant, faisons-nous dans nos vies, où il nous semble que « nous périssons » (v38)…
L’attitude de Jésus (v38) contraste fortement avec celle des disciples. Il menace le vent et fait taire la mer comme il menace la fièvre (Lc 4,39) et fait taire les démons (Mc 1,34 et 3,11-12). Qu’est-ce que cela veut dire de notre foi ainsi interpellée (v40) ?
Croyez-vous que le Maître est avec vous dans votre barque ? Croyez-vous que Jésus (Dieu sauve) a le pouvoir sur les forces du mal, quelles qu’elles soient ? Croyez-vous que le Christ est lumière au cœur des ténèbres ? Croyez-vous que tout pourra se traverser, même la mort ?
Alors vous avez traversé les eaux du baptême. Vous êtes re-nés (Jn 3,3.5), re-suscités (Jn 20,19-23).
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