« ET MOI, JE SUIS TOUJOURS AVEC VOUS »
Dans ce récit de la tempête apaisée, quelle expérience les disciples font-ils ? À quel(s) passage(s) Jésus les invite-t-il ?
Le soir est venu, ce n’est pas un détail anodin, la nuit appelle la foi. Le premier passage des disciples est celui du jour à la nuit, peut-être pour découvrir la véritable lumière du monde, celle qui brille en leurs cœurs ? Cette nuit est celle du dessaisissement et de l’épreuve ou seule comptera la présence salvatrice de leur ami et sauveur en sa révélation. C’est un premier passage par la foi.
Jésus leur fait quitter les repères familiers, il commande à ses disciples de passer sur l’autre rive, même si le rivage d’en face ne leur est pas inconnu, ils devront quitter la terre ferme, pour la mer, un lieu inquiétant et sombre, le lieu du monstre Léviathan. Après le passage par la nuit, c’est sur un chemin de risque et de perte où Jésus les conduit.
Le troisième passage est celui des adversités, la violente tempête survînt. Ce n’est pas difficile à imaginer, qu’elle soit physique ou métaphorique, la tempête fait perdre les esprits et naître l’inquiétude et la peur.
Le quatrième passage est celui de l’abandon et donc de la solitude. Le silence de Jésus les inquiète et même les désespère jusqu’à le réveiller : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Ainsi Saint Marc, en quatre versets, nous balise le chemin quotidien du disciple, le chemin de la foi ; et c’est l’interpellation finale de Jésus : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? ».
Ainsi, ce récit de la tempête apaisée nous parle t-il peut-être moins d’un accident fortuit que du réel de notre vie avec Jésus et de la foi à laquelle il nous invite sans cesse pour faire l’expérience de sa fidèle présence en nos nuits, pertes, adversités et solitudes.
Dans nos cœurs tout remplis d’orages
Tu es là !
En plein milieu de nos tempêtes
Tu es là !
Tu es là au cœur de nos vies
Et c’est toi qui nous fait vivre
Bien vivant, ô Jésus Christ
(Raymond Fau)
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