Survient une forte bourrasque, et ce qui était une traversée en bonne compagnie vire au cauchemar : Les barques sont dispersées (v37) ; la barque des disciples se retrouve seule pour affronter les éléments ; et Jésus dort comme si de rien n’était (v38).
La parole des disciples de Jésus ressemble à tout ce que nous pouvons dire à Dieu quand l’angoisse et la souffrance nous saisissent. Pourtant contempler Jésus endormi dans la tempête, c’est puiser en lui cette foi, cette confiance qu’il semble étonné de ne pas rencontrer chez ses disciples (v 40).
« La foi dans l’Evangile, est toujours liée à l’idée d’ancrage, d’enracinement, de solidité : elle ne nie pas le doute, mais elle l’intègre pour mieux le dépasser ou le supplanter… Jésus ne se lasse pas de montrer que ce doute, lorsqu’on s’efforce de le soumettre à la confiance, qu’on l’ancre dans une relation de confiance, plutôt que d’affaiblir celle-ci… l’augmente en la rendant clairvoyant, en la sortant de cette espèce de naïveté pénible qui fait si souvent confondre foi et magie ». Jean-François Grégoire, « Croire – à l’ombre des Evangiles », Ed du Pairy 2019.
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